Madame l’échevine,

J’ai pu constater ces deux derniers mois qu’un nombre significatif de commerçants liégeois ont choisi de ne pas accepter les chèques « Commerçons bien » qui ont été émis par la Ville de Liège — voire ont cessé de les accepter après l’avoir fait dans un premier temps.

En cause : les problèmes de liquidités que ces chèques entrainent pour les commerçants, qui ont dû en effet préfinancer les dépenses de leurs clients (même si vous venez, la semaine dernière, de payer les premières factures), en sachant qu’il devront probablement attendre de longs mois avant d’être remboursés par la Ville — sans parler de l’inquiétude de ne pas l’être au vu du caractère très facilement falsifiable desdits bons.

Résultat : comme le redoutait la Coopérative politique VEGA, il se confirme que ce dispositif, loin de soutenir les commerces indépendants fragilisés par l’épidémie, par les travaux du tram et, pour pour certains d’entre eux, par les inondations, va plutôt détourner d’eux leurs clients, en incitant ceux-ci à se rendre dans les grandes enseignes qui ont les reins suffisamment solides pour prendre le risque d’accepter ces bons.

Que pouvez-vous faire, Madame l’échevine, pour corriger le tir ?

François Schreuer
Conseiller communal de la Ville de Liège