Repenser la politique commerciale

Les problèmes du commerce liégeois sont mis en évidence par le nombre de cellules vides qui existent dans le centre de la ville. Fondamentalement, le commerce en ville souffre des problèmes suivants :

  • concurrence des centres commerciaux qui offrent de meilleures facilités d’accès et de parking ;
  • concurrence des ventes sur internet ;
  • cherté des loyers boostés par les prix offerts par les grandes chaines de magasins (surtout de vêtement) ;
  • taxes et redevances diverses.

Plutôt que de n’offrir que des solutions à court terme aux symptômes de ce malaise, VEGA propose une réflexion en profondeur sur la place des commerces urbains suivant les lignes suivantes :

  • les commerces urbains peuvent se diviser en commerces de proximité qui visent surtout les habitants des environs immédiats (exemple : les commerces de la rue Puits-en-Sock ont comme vocation première de servir la chalandise du quartier d’Outremeuse) et en commerces métropolitains qui visent à attirer une clientèle de toute la métropole ;
  • les commerces de proximité seront plus facilement atteints par des modes de transport doux. Dans le cas où les clients hésitent à transporter leurs achats sans voiture à cause du poids ou du volume, un service de livraison rapide à domicile pourrait être mis en place au niveau du quartier ;
  • les commerces métropolitains veulent atteindre des clients plus éloignés. Ils sont en compétition directe avec les ventes par internet mais ont l’avantage de pouvoir offrir un contact humain et un conseil personnalisé. VEGA prévoit que les clients de ces commerces utilisent aussi principalement la mobilité douce ou les transports en commun (éventuellement via un parking de dissuasion) pour atteindre le magasin.
    S’ils ne peuvent pas l’emporter avec eux, leur achat leur sera livré à domicile (ou s’ils préfèrent au parking de dissuasion) ; la logistique urbaine décrite dans la fiche 11.5. pourrait être utilisée à cet effet

A court terme, VEGA supporte aussi les mesures suivantes :

  • veiller à garantir l’accès des marchés publics de fournitures aux commerçants locaux, qui sont parfois moins chers que les grandes sociétés qui soumissionnent habituellement. Ceci suppose notamment que la Ville paye ses fournisseurs en temps et en heure ;
  • favoriser une fiscalité différentiée sur le commerce, au bénéfice du commerce indépendant et du commerce de proximité ;
  • refuser l’ouverture systématique des commerces le dimanche, pour préserver la vie de famille des travailleurs du secteur et notamment celle des indépendants, qui ne peuvent rivaliser avec les grandes chaînes ;
  • favoriser la réouverture de commerces locaux autour des futurs arrêts de tram, en profitant de la concentration de clientèle qu’ils amènent ;
  • favoriser l’accessibilité des zones commerçantes aux cyclistes. Prévoir des emplacements de stationnement en nombre suffisant. Inciter les commerçants à connaître leurs clients à deux roues et à leur accorder des avantages similaires à ceux qu’ils accordent aux automobilistes ;
  • poursuivre le système — récemment mis en place — qui permet de dédommager les commerçants lorsqu’ils perdent une partie importante de leur chiffre d’affaires en raison de travaux de voirie.
 

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