CFR Ringmill : sauver l’outil

La Coopérative politique VEGA déplore les menaces de restructuration et de pertes d’emplois qui pèsent sur CFR (Ringmill), une filiale serésienne d’Arcelor-Mittal.

Elle rappelle que les neuf dixièmes de la production de cette entreprise employant aujourd’hui 120 travailleurs consistent en anneaux d’un seul tenant et de haute valeur technologique qui équipent près d’un tiers des éoliennes dans le monde.

Elle constate qu’après l’achat de l’entreprise par Arcelor-Mittal en 2006 et un plan d’investissement qui permit à CFR – Mittal de conquérir un marché mondial en pleine expansion, la direction se refuse aujourd’hui tout investissement nécessaire à la modernisation de l’outil.

Elle observe que la direction va jusqu’à refuser l’installation d’un tout nouvel équipement financé pour un demi-million par la Région wallonne.

Elle enregistre les chiffres des pertes récentes avancés par la direction de l’entreprise : - 1,8 millions en 2010, - 862.000 en 2011 et autant pour le premier trimestre 2012.

Elle estime cependant que ces chiffres doivent être comparés aux bénéfices après impôts dégagés de 2006 à 2008 : 1,252 millions en 2006, 3,123 millions en 2007 et 3,507 millions en 2008, dont 95 % ont été redistribués en dividendes.

Ce faisant, VEGA remarque que la politique d’investissement d’Arcelor-Mittal est une politique à courte vue orientée par l’appétit des seuls actionnaires au détriment de l’emploi et d’un usage rationnel de l’outil.

Elle observe que l’arrêt des investissements a lieu au moment même où, vue la situation du marché mondial, le maintien de la compétitivité de l’entreprise exige de nouveaux investissements en équipements.

VEGA dénonce l’absurdité d’une telle politique industrielle prédatrice qui fait obstacle à la nécessaire mobilisation de tous face aux défis sociaux et environnementaux de notre temps.

Elle considère qu’Arcelor-Mittal a suffisamment fait la preuve de sa propension à accaparer les deniers publics sous la forme d’aides directes, de subsides, de quotas-carbone ou de taux d’imposition quasi nuls, tous à charge de la population.

Pour ces motifs, la Coopérative politique VEGA demande aux autorités publiques, en particulier à la Région wallonne et aux édiles de l’agglomération liégeoise, de se donner tous les moyens nécessaires pour sauvegarder les outils industriels indispensables à la viabilité de la région et pour récupérer les moyens financiers consentis en pure perte auprès du groupe Mittal.

 

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